
Nous poursuivons les récits sur la race Chartreux à travers le monde. Merci à Sarah Hartwell pour cette autorisation de diffusion de son billet au sein de notre site.
Les premiers Chartreux ont été emmenés aux États-Unis en 1971 par Helen et John Gamon de La Jolla, en Californie. Ceux-ci étaient issus de lignées du Paris Cat Club. Ixion de Guerveur a été importé en 1973, Jasmine de Guerveur a été importé en 1974.
D’autres importations de Chartreux avaient des lignes « de Guerveur » derrière elles. CFA a insisté sur le fait qu’ils ne pouvaient les enregistrer que comme Exotic Shorthairs, car il y avait un croisement persan dans les pedigrees qui avaient été faits en 1936. Cela n’était pas acceptable pour les éleveurs Chartreux, il a donc fallu beaucoup de temps pour que la race soit acceptée en CFA (finalement acceptée en 1987). La race a maintenant le statut de championnat dans toutes les principales associations félines américaines aux États-Unis (CFA (1987), TICA (1979), ACFA et CFF).
Après être restée relativement rare pendant de nombreuses années, sa popularité a grimpé en flèche, en particulier dans son pays natal.
Les normes américaines exigeaient une ossature des pattes relativement fine, une caractéristique observée chez les chats d’origine importés au début des années 1970. Comparé aux British Shorthairs, le Chartreux manquait d’une ossature épaisse et lourde dans les jambes avec de grands pieds.
Au début des années 1970, les Chartreux avaient des corps musclés, bien que de type moins cobby que les British Shorthair, mais le manque d’ossature lourde dans les jambes rendait leurs pieds relativement petits. Afin d’être reconnu, le Chartreux devait être distinct du British Blue Shorthair.
Les éleveurs de Chartreux ont donc souligné le contraste de leur race entre la masse corporelle et l’ossature des jambes, le museau effilé relativement petit et les oreilles attachées haut.
Les normes européennes exigent des jambes plus robustes et des pieds plus larges. Dans les années 1990, au National Cat Club d’Olympia, un juge britannique m’a dit avec désinvolture que le Chartreux n’était pas reconnu car c’était la même chose que le British Blue et qu’il était inutile d’avoir deux noms pour le même type de chat ! Les Chartreux d’origine de Belle-Île étaient plus élégants dans leur type de corps que les Chartreux modernes, similaires au bleu russe.
Contrairement à de nombreuses races avec une longue histoire, le Chartreux est resté presque inchangé dans son apparence depuis les années 1930.
Certaines des lignées les plus pures des Chartreux se trouvent maintenant aux États-Unis où elles ont été maintenues séparément des Blue Shorthairs britanniques et européens.
Découvrez le site de notre amie Sarah Hartwell : http://messybeast.com/catarchive.htm
Image d’illustration : Ludovic Marin/ AFP
Les propos n’engagent que l’autrice de ce billet.
