Le dépistage est nécessaire dans plusieurs cas.
A chaque fois qu’un chat est malade, quel que soit le résultat de tests sérologiques antérieurs. Les infections rétrovirales sont associées à des signes cliniques variés. Sans prétendre être exhaustif, les signes les plus évocateurs sont :
– *pour le FeLV* : anémies, néoplasies, désordres associés à des dysfonctionnements immunitaires ;
– *pour le FIV* : stomatites, dysplasies médullaires, néoplasies, troubles oculaires, affections du système nerveux central, désordres associés à des dysfonctionnements immunitaires.
Même si le résultat de la sérologie est un critère diagnostique et pronostique, les décisions thérapeutiques, voire d’euthanasie, ne doivent pas être prises sur cette base, mais à la lueur d’une évaluation globale de l’état clinique du chat.
A chaque fois qu’un chat va être adopté, quel que soit son âge.
Lorsqu’un chat entre dans une habitation où vivent déjà d’autres chats, afin de prévenir une infection des chats résidants.
Lorsqu’un chat est adopté, même en l’absence d’autre chat dans l’habitation car :
– l’infection par le FeLV, comme le FIV, peut avoir des répercussions ultérieures sur l’état de santé de l’animal, même si le chat est asymptomatique au moment de l’acquisition ;
– d’autres chats peuvent être adoptés par la suite ;
– des chats adoptés et destinés à ne jamais sortir de leur habitation ont toutes les chances de sortir de chez eux, soit en échappant à la surveillance de leur propriétaire, soit lors de vacances, de weekend à la campagne, etc.
Quand le résultat précédent est négatif mais qu’aucune exposition depuis ne peut être exclue. Les chats doivent être testés au moins 28 jours après l’exposition potentielle au FeLV (temps moyen de la phase pré-virémique) et 60 jours après celle au FIV (temps nécessaire à la séroconversion). Si le moment de l’exposition potentielle n’est pas connu, le client doit être informé des conséquences potentielles de l’introduction d’un chat n’ayant eu qu’un seul test de dépistage.
Quand le statut FeLV ou FIV n’est pas connu.
Les chats infectés peuvent rester asymptomatiques pendant des années, et ils peuvent être des sources inapparentes d’infection pour les autres chats de l’habitation.
Quand les chats sont exposés, potentiellement exposés ou en contact avec des chats dont le statut n’est pas connu (chats qui vont dehors librement), qu’ils soient ou non vaccinés.
Quand ils résident avec des chats FIV positifs : un test annuel (FIV) est recommandé.
Avant la vaccination contre le FeLV. Le vaccin ne doit pas être administré à des chats infectés : le vaccin ne modifie pas le statut de porteur, ni la capacité d’infecter d’autres chats, ni le développement de la maladie chez des chats préalablement infectés. D’autre part, la vaccination peut être associée à des effets indésirables.
Deux mois après une morsure, pour le FIV.
Extrait d’un texte du Dr ChabanneMaître de ConférencesMédecine interne – Animaux de compagnie ENV Lyon